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Autonomie des élevages, il est temps d’en parler !

90 % : c’est la part moyenne des aliments des herbivores produits sur l’élevage même.

Cette grande autonomie présente des vertus importantes sur les plans agronomiques et écologiques. En effet, quand les élevages ne sont pas exclusivement constitués d’herbages, elle permet des changements de culture et un recyclage des déjections sur les exploitations, même en engrais naturels. Ainsi, les fourrages produits sur place, apportent aux troupeaux une grande partie de l’énergie et des protéines dont ils ont besoin. Aussi, dans certains élevages en plaine, les intercultures, autrement dit la période de jachère entre la récolte et le semis suivant, contribuent également à l’autonomie du troupeau et à la couverture des sols.

Néanmoins, en dépit de toutes ces qualités, les élevages autonomes présentent quelques inconvénients. En effet, l’inconvénient majeur demeure dans le fait qu’une part de la ration (notamment la partie
« concentrée » constituée de céréales, de protéines végétales et de coproduits associés) est achetée à l’extérieur. Parmi ces protéines, on retrouve le soja, généralement importé d’Amérique du Sud, et qui peut-être issu de zones déforestées.

Pour limiter l’importation, des actions sont aujourd’hui mises en place par la filière.
On retrouve d’abord l’accroissement de l’autonomie en protéines des exploitations, grâce au diagnostic CAP’2ER® ( ou Calcul Automatisé des Performances Environnementales en Elevage de Ruminants). Un outil pour l’élevage des ruminants qui permet, dans un premier temps, de sensibiliser les agriculteurs à l’impact climatique, et de façon plus générale, à l’impact environnemental de leur exploitation.
L’augmentation de l’autonomie de la France et de l’Union européenne, permise par le Plan Protéines Végétales pour la France 2014-2020, a également été mis en place. Ce dernier doit engager les filières à s’inscrire durablement dans le développement de leur culture, au travers notamment d’une gestion intégrée des produits entrants et d’une consolidation des débouchés.
Enfin, promouvoir la production durable de soja, c’est l’objectif de la plateforme DURALIM, qui s’engage à 100 % de soja durable en 2025 (et zéro déforestation).

L’élevage autonome, on l’encourage et il a encore un bel avenir devant lui !