Rappelons tout d’abord que les animaux sont des producteurs secondaires et consomment des végétaux issus de la photosynthèse. Il s’agit dans le même temps d’utilisateurs d’énergie solaire. C’est ce qui leur permettent de croître, se reproduire, produire de la viande
et du lait, etc. Ainsi, dans ce processus, il y a des « pertes » par respiration et matière non assimilée qui retournent dans les cycles naturels.
Par contre, en tant que producteurs secondaires et ruminants, les herbivores produisent des protéines et nutriments intéressants dans l’alimentation, en valorisant l’herbe de prairies et en restituant du carbone au sol. La présence d’un troupeau sur une ferme apporte de bonnes interactions avec les cultures : rotations diversifiées, présence de prairies et de haies, apport de matière organique…
Ensuite, rappelons que les ruminants émettent naturellement du méthane lié à la digestion des fourrages. Ce méthane lié à la
digestion de l’herbe est un gaz à effet de serre, mais il doit être mis en regard avec le stockage de carbone dans les prairies. Pour rappel, les herbivores sont les seuls à pouvoir valoriser l’herbe des surfaces non labourables et à maintenir des surfaces en prairies, reconnues
comme étant pourvoyeuses de nombreux services écosystémiques et patrimoniaux.
Enfin, n’oublions pas que les viandes françaises d’herbivores sont issues de systèmes herbagers et/ou en polyculture‐élevages, reconnus pour leurs bénéfices sur l’environnement. Ainsi, 65% de la viande rouge produite en France est issue d’élevages allaitants ; 80% d’herbe en moyenne est présente dans la ration bovin allaitant et l’on retrouve en moyenne chez les herbivores 90% d’autonomie alimentaire.
Plus de doute désormais sur le fait que les viandes dans notre beau pays s’accordent parfaitement avec l’environnement.