Vers une viande plus chère mais plus éthique : les consommateurs plébiscitent le bien-être animal

La demande croissante des consommateurs pour des produits alimentaires plus éthiques et durables bouleverse le marché de la viande. De plus en plus de personnes sont prêtes à payer plus cher pour de la viande issue d’animaux élevés dans des conditions de vie respectueuses de leur bien-être. Cette tendance met en lumière l’importance croissante des questions d’éthique et de durabilité dans les choix alimentaires des consommateurs.

Des motivations multiples pour une viande plus éthique

Plusieurs facteurs expliquent cette évolution. Tout d’abord, les consommateurs sont de plus en plus informés des conditions d’élevage des animaux et des souffrances que peuvent endurer certains animaux dans les élevages intensifs. De nombreuses campagnes de sensibilisation et d’information ont contribué à mettre en lumière ces réalités, suscitant une prise de conscience croissante chez les consommateurs.

Ethique et bien-être animal au cœur des préoccupations

Ensuite, les préoccupations éthiques jouent un rôle important. De nombreux consommateurs remettent en question le bien-fondé de certaines pratiques d’élevage intensif et souhaitent soutenir des pratiques plus respectueuses des animaux. Ils recherchent des produits issus d’animaux élevés dans des conditions qui leur permettent d’exprimer leurs comportements naturels et de vivre une vie sans souffrance inutile.

Vers une viande plus saine et issue d’une agriculture durable

En outre, l’aspiration à une alimentation plus saine motive également les consommateurs. La viande issue d’animaux élevés dans des conditions de vie meilleures est souvent perçue comme étant plus saine et plus nutritive. En effet, des études ont montré que les animaux élevés dans des conditions de stress importantes peuvent avoir une viande moins nutritive et plus riche en cortisol, une hormone du stress.

Enfin, la volonté de soutenir des pratiques agricoles durables est également un facteur important. L’élevage respectueux du bien-être animal est souvent associé à des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l’environnement. En effet, ces pratiques permettent de réduire l’utilisation d’antibiotiques, d’améliorer la qualité des sols et de préserver la biodiversité.

La tendance des consommateurs à payer plus pour des produits issus d’animaux élevés dans des conditions de vie meilleures est un mouvement de fond qui devrait continuer à se développer dans les années à venir. Cette évolution met en lumière la nécessité d’une transformation profonde des systèmes d’élevage vers des pratiques plus respectueuses du bien-être animal et de l’environnement. Les acteurs de la filière agroalimentaire et les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer pour répondre à cette demande croissante et faire progresser le bien-être animal dans les élevages.

L’interview client du mois : A la rencontre de Mathieu Renucci !

Dans le monde effervescent de la gastronomie parisienne, certaines adresses se distinguent par leur charme intemporel et leur engagement envers l’excellence. La Brasserie Au Rêve, nichée au cœur de Paris, à Montmartre, est l’une de ces perles rares, captivant les convives par son ambiance chaleureuse et ses mets exquis. À la barre de cet établissement emblématique, Mathieu Renucci, un passionné de la gastronomie française et un entrepreneur visionnaire.

Peux-tu revenir sur l’histoire des Carrières puis du Rêve ?

Bien sûr. Mon histoire a commencé par une carrière dans l’immobilier durant 20 ans. Seulement l’immobilier m’ennuyait, alors j’ai décidé de revenir à mes premiers amours, la restauration, et commence par acquérir un établissement en gérance pendant 4 ans mais, qui est plus un bar. Seulement, j’avais envie de m’installer dans un restaurant qui ressemble davantage à une brasserie. C’est comme ça que j’ouvre en 2019, Les Carrières. Parallèlement, nous avons ré-ouverts en octobre 2023 avec des associés, Au Rêve, un petit endroit mythique de la Butte Montmartre.

Si tu devais définir Les Carrières et Le Rêve ? C’est quoi leurs atouts séduction dans une ville à fond de food comme Paris ?

Le premier + des Carrières, avec sa proposition de bistrot très classique, c’est qu’ils participent au changement d’un quartier, à son amélioration puisque nous sommes situés dans un quartier populaire, à Marcadet.
Au Rêves, quand à lui, son atout c’est sa disposition et son architecture de bistrot parisien très classique – et qui tendait à disparaître – , avec des gens au comptoir et une cuisine bistrot.

Quelle importance a pour toi la viande dans ta cuisine ?

Je suis un passionnée de viande par nature, donc pour moi la gastronomie sans viande ou sans volaille n’est pas possible. Je ne dis pas que l’on ne pourrait pas faire quelque chose de bien avec uniquement des légumes comme Alain Passard peut le montrer. Seulement, pour moi si tout le monde cuisinait des légumes tout le temps, je pense que la gastronomie m’ennuierait très clairement. Heureusement que l’on peut toujours se réconforter avec un bon bœuf bourguignon, une belle tranche de bœuf ou un bon morceau de veau.

Quel est ton lien avec la Maison des Viandes ?

J’ai commencé par connaître Jean-Christophe avec qui j’ai travaillé puisqu’il avait l’une de ses boucheries à Caulaincourt. De fil en aiguille, lorsque j’ai acquis Les Carrières, j’ai alors travaillé avec la Maison des Viandes avec qui je collabore depuis maintenant 10 ans.

Quels adjectifs pour décrire ton lien avec la Maison des Viandes ?

De bons conseils, à l’écoute et très force de proposition.
Je dois dire aussi que mon fort lien de proximité entre Jean-Christophe et Jérôme facilite les choses.

Un plat du moment a nous recommandé ?
Un bon tartare, une bonne entrecôte. Je peux aussi recommander à vos lecteurs notre fameuse écerpe de veau en cordon bleu, que l’on retrouve sur ma carte en ce moment.