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Un élevage plus durable : quelles sont les dernières solutions mises en place ?

Face aux enjeux environnementaux et aux attentes sociétales, les professionnels de l’élevage réinventent leurs pratiques pour assurer une production de viande plus durable. Aujourd’hui, l’ensemble de la filière s’engage vers des solutions concrètes pour réduire son empreinte carbone, améliorer le bien-être animal et garantir une meilleure traçabilité des produits.

Des pratiques plus respectueuses de l’environnement

Pour limiter leur impact écologique, de nombreux éleveurs adoptent des systèmes agroécologiques. L’intégration de prairies multi-espèces permet d’améliorer la fertilité des sols et d’augmenter la capacité de stockage du carbone. En Bretagne, plusieurs exploitations ont remplacé les engrais chimiques par des cultures associées qui enrichissent naturellement les terres.

D’autres initiatives portent sur la gestion de l’eau et la préservation des ressources naturelles. En Normandie, une coopérative d’éleveurs a mis en place un système de récupération des eaux pluviales pour alimenter les abreuvoirs du bétail, réduisant ainsi leur dépendance aux réseaux publics.

L’alimentation animale repensée

L’une des évolutions majeures concerne l’alimentation des animaux. L’importation de soja, souvent pointée du doigt pour son impact environnemental, laisse place à des alternatives locales comme la luzerne, le pois ou la féverole. Par exemple, dans le Massif central, plusieurs éleveurs ont mis en place des rotations de cultures spécifiques pour produire leur propre fourrage riche en protéines, diminuant ainsi leur empreinte carbone.

D’autres innovations voient le jour, à l’image de la start-up française Inalve, qui développe des compléments alimentaires à base de microalgues pour le bétail. Ces nouvelles sources de nutriments permettent d’améliorer la santé des animaux tout en réduisant l’usage des antibiotiques.

Une amélioration du bien-être animal

Les consommateurs étant de plus en plus sensibles aux conditions d’élevage, les professionnels investissent dans des infrastructures plus adaptées. En Vendée, un groupement d’éleveurs a adopté le modèle de l’écurie active pour les bovins : les animaux évoluent en liberté sur de vastes parcours extérieurs, avec des stations de distribution de nourriture adaptées à leurs besoins individuels.

Par ailleurs, l’utilisation de nouvelles technologies permet un suivi optimisé des troupeaux. Grâce aux colliers connectés, les éleveurs peuvent surveiller en temps réel la santé de leurs animaux et intervenir rapidement en cas d’anomalie, réduisant ainsi le stress et les risques sanitaires.

La traçabilité et la valorisation des produits

Afin de garantir une transparence totale aux consommateurs, la filière viande mise sur la blockchain. En Occitanie, un groupement de producteurs propose un QR code sur chaque emballage de viande permettant d’accéder à l’historique complet de l’animal : lieu d’élevage, alimentation, soins vétérinaires… Une initiative qui rassure le consommateur et valorise le travail des éleveurs.

En parallèle, le développement des labels « bas carbone » certifie les exploitations engagées dans une démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce type de certification offre aux éleveurs un avantage compétitif sur le marché et répond aux attentes des acheteurs en quête de produits plus responsables.

L’élevage se transforme en profondeur pour conjuguer rentabilité et respect de l’environnement. Des fermes autonomes en alimentation aux pratiques régénératrices des sols, les initiatives se multiplient pour construire un modèle plus vertueux.