Le bien-être animal du côté des marchés aux bestiaux

Zones de commerce indispensable à la filière bétail et viandes, les marchés aux bestiaux voient transiter chaque année environ deux millions d’animaux, pour l’essentiel des bovins et des ovins.
Ces lieux d’échange interprofessionnels vont permettre de déterminer les prix du bétail vivant sur le marché national. La rédaction de GRG Maison des viandes s’est intéressée au soin tout particulier accordé aux animaux lors de ces rassemblements qui peuvent être stressants pour les bêtes.

La première étape du traitement du confort des animaux qui partent aux marchés se déroule chez l’éleveur qui va anticiper les départs de certaines de ses bêtes en préparant un espace séparé pour éviter tout stress lors du chargement en camion.

Ensuite, lorsque le véhicule où sont transitées les bêtes arrive au marché, le transporteur va déployer une rampe anti-glisse et dotée de parois latérales afin de guider les animaux jusqu’au sol. L’environnement doit être totalement aseptisé, de sorte qu’il n’y ait aucun bruit, aucune lumière, aucun mouvements des personnes qui travaillent sur le marché. Encore une fois dans le but de ne pas agresser l’animal.

Une fois installés, il existe des méthodes propres à chaque catégorie animale, que les personnes responsables des marchés doivent respecter. Ainsi, les ovins qui ont l’habitude de la meute, doivent être laissées en groupe pour faciliter leur déplacement.
Pour les bovins, dont la manipulation peut être dangereuse au vu de leur corpulence, il faudra utiliser un bâton pour les approcher, les rassurer, les guider ou les arrêter.
Une attention toute particulière est également portée aux jeunes veaux, aussi vifs que maladroit.
Enfin, ces marchés sont aujourd’hui agréés par les services vétérinaires et une réglementation très précise encadre leur fonctionnement.

Vous l’aurez compris, aucun détail n’est négligé quand il s’agit d’assurer le bien-être des animaux sur les marchés.

Notre engagement en faveur du bien-être animal

Le bien-être animal est au coeur de notre projet d’entreprise. C’est pourquoi, nous nous sommes engagés dans une démarche visant à̀ valoriser la prise en charge des conditions animales au sein de la filière viande.

Nous sommes convaincus qu’il est possible de faire évoluer collectivement notre modèle agro-alimentaire. De ce fait, nous pensons que c’est en favorisant les filières et en travaillant avec les parties prenantes concernées pour améliorer les conditions de bien-être animal, que nous contribuerons, par notre action et à notre niveau, à faire progresser les métiers de l’élevage, du transport et de l’abattage.

Pour GRG Maison des viandes, il est essentiel que les animaux dont la chaire arrive jusque dans notre établissement, soient bien traités à toutes les étapes de leur vie en respectant les 5 libertés fondamentales définies par le Farm Animal Welfare Council.
C’est pourquoi, nous avons acté notre engagement au travers d’une charte bien-être animal à retrouver par ici.

Il est également important que les éleveurs et fournisseurs avec qui nous travaillons soient fiers de leurs métiers et que nous puissions, à notre niveau, en apporter la preuve par des produits de qualité. Ainsi, nous avons également établi un cahier des charges afin qu’ils puissent bénéficier de la mention « Engagement Bien-être Animal », si leurs rendus respectent nos exigences.

Le gouvernement se mobilise en faveur de la modernisation des abattoirs

Il y a quelques semaines, le gouvernement annonçait un plan de relance pour les filières agricoles et agroalimentaires comprenant des appels à projet, des téléprocédures…
L’un des volets de ce plan de relance concerne les aides attribuées pour soutenir la modernisation des abattoirs. Toutes les filières sont concernées. Qu’il s’agisse des viandes de boucherie (bovins, ovins, porcins, gibiers d’élevage …) ou encore des viandes de volailles ou de lapins. L’idée est de soutenir financièrement les porteurs de projets qui souhaitent moderniser leur outil de transformation. Pour se faire, c’est une enveloppe budgétaire de 130 millions d’euros qui est prévue pour perfectionner les outils des abattoirs.

Quelles en sont les modalités ?
La dotation financière totale du dispositif est plafonnée à 130 millions d’euros. Dans ce cadre, des appels à projet sont en cours pour soutenir :
• les investissements de modernisation des outils d’abattage;
• la formation du personnel des abattoirs à la protection animale;
• la santé et la sécurité au travail;
• le respect de la réglementation sanitaire et environnementale;
• la certification du respect de l’abattoir aux exigences sanitaires des pays tiers;
• la création de capacités d’abattage innovantes si elles répondent à un besoin territorial;
• le contrôle par vidéo mis en place par l’abatteur.
Les dossiers de candidatures seront sélectionnés et instruits sous la responsabilité de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) dans la limite des montants disponibles.

Vers un renfort de l’attractivité du secteur
Dans le contexte actuel, l’acceptation des abattoirs et leur pérennité nécessitent des conditions exemplaires de protection des animaux. Il est nécessaire d’améliorer les équipements et les pratiques mais aussi les conditions de travail des opérateurs. Dans le même temps, ces investissements permettront de renforcer l’attractivité des produits français auprès des consommateurs en améliorant leur compétitivité, en garantissant le respect des règles d’hygiène et en proposant une meilleure prise en compte des sujets environnementaux. Ils permettront également de répondre aux exigences des pays tiers. Ce qui permettra de faciliter le commerce international et ainsi préserver nos emplois dans les territoires.

Le bien-être et la protection des bovins au centre des priorités

Le monde des abattoirs est souvent assez méconnu ou est très peu estimé par les consommateurs. Le bien-être animal est le critère le plus généralement remis en cause quant il s’agit de l’abattage.
C’est pourquoi les fédérations du secteur ont souhaité mettre en place il y a quelques mois un « diagnostic de la protection animale des gros bovins et des veaux » en abattoir, en collaboration avec l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes.
Ce diagnostic publié en janvier 2020 comprend plusieurs parties qui sont les suivantes :
• une généralisation du contrôle par des auditeurs tiers experts de la protection animale ;
• un système de notation complet ;
• une gestion des actions correctives ;
• une synthèse et une transmission des résultats aux partenaires commerciaux demandeurs
• une démarche qualité
Ce diagnostic doit se dérouler en 9 étapes au sein d’un abattoir :
1/ Les manipulations générales
2/ Les déchargements
3/ La réception et l’identification
4/ Le logement
5/ La reprise et l’amenée des animaux
6/ L’entrée dans le box et l’immobilisation
7/ L’étourdissement
8/ L’affalage, l’accrochage et le hissage
9/ La saignée
10/ L’abattage sans étourdissement


Cet outil sera bientôt adapté à la filière ovine.