Elevage et biodiversité, le bonheur est-il dans le pré ?

Tout comme la plupart des activités humaines, l’élevage n’échappe pas à la production de déchets, les gaz à effet de serre !
Cela étant, saviez-vous qu’en pâturant, les animaux ont un effet positif sur l’environnement et plus précisément sur la biodiversité ?
En effet, en pâturant, les vaches entretiennent nos prairies, ces espaces qui font partie intégrante du paysage français puisqu’elles représentent environ la moitié de la surface agricole française. Ainsi, la flore s’épanouit au mieux puisqu’un grand nombre de plantes différentes se développent, et les bouses des vaches, en se décomposant, nourrissent les êtres microscopiques qui vivent dans le sol.
Ainsi, les animaux d’élevage, en vivant dans les prés, participent au maintien de la biodiversité.

Cette biodiversité qui se trouve dans les prairies nourrit également le bétail et offre l’assurance de produire un lait et une viande de qualité.
En effet, elle fournit en partie les végétaux nécessaires à l’alimentation des troupeaux d’herbivores (bovins, caprins, ovins, équins) de par la diversité de ses plantes et infrastructures agroécologiques (haies, mares).
Enfin, les prairies c’est également le lieu propice à la nidification pour une infinité d’espèces qui s’enrichissent mutuellement et forme une communauté aux multiples avantages écologiques.
Vous aurez donc compris que l’harmonie demeure dans nos prairies entre animaux d’élevage et écosystèmes présents !

5 grands principes garants du bien-être animal

Le bien-être des animaux est défini comme « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes ». Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal. En effet, un animal ressent des besoins, mais a également des attentes. Selon les réponses à ces attentes et ces besoins, il est capable d’éprouver des sentiments positifs comme négatifs.

La notion de bien-être comprend donc l’état physique, mais également l’état mental de l’animal. Un animal en situation de bien-être, c’est donc un animal qui se porte bien physiquement et mentalement.

Pour pouvoir répondre à ce principe de bien-être animal, 5 libertés individuelles, aujourd’hui reconnues mondialement, ont été définies par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) à la fin des années 1970.
Elles expliquent les conditions que l’homme doit offrir à l’animal pour assurer son bien-être et se résument en ces axes :

  • absence de faim, de soif et de malnutrition : il doit avoir accès à l’eau et à une nourriture en quantité appropriée et correspondant aux besoins de son espèce
  • absence de peur et de détresse : les conditions d’élevage ne doivent pas lui induire de souffrances psychiques
  • absence de stress physique et/ou thermique : l’animal doit disposer d’un certain confort physique
  • absence de douleur, de lésions et de maladie : l’animal ne doit pas subir de mauvais traitements pouvant lui faire mal ou le blesser et il doit être soigné en cas de maladie
  • liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce : son environnement doit être adapté à son espèce (il doit être en groupe si c’est une espèce sociale par exemple).

À travers ces 5 libertés, on peut s’assurer de la bientraitance animale : l’animal est dans un environnement conforme à ses besoins.
C’est pourquoi il est important d’être capable d’interpréter les signes qui traduisent un état mental positif ou négatif de l’animal. C’est l’étude de ses comportements et de l’état physiologique et sanitaire de l’animal qui donne à l’éleveur la bonne vision de son adaptation à son environnement et de son bien-être.

L’élevage ovin, quels modes de production ?

Avec plus de 30 races répertoriées, la France possède l’une des productions ovines les plus diversifiées en termes de régions et de types de production.
Cela est dû au rythme de reproduction rapide de cette espèce, à l’aptitude de certaines races au « désaisonnement » – il s’agit en élevage ovin de mettre des brebis à la reproduction en dehors de la période d’oestrus (chaleurs) naturel, soit pour un grand nombre de races, de mars à juin – et à un temps court et modulable nécessaire à l’engraissement final des agneaux.
L’élevage ovin français s’articule autour de 2 filières :
• la viande : cette production concerne 90% des exploitations en France.
Les agneaux sont élevés dans l’exploitation dans laquelle ils sont nés. Selon la région, l’élevage se fera en plein air ou en bergerie. Mais entre ces 2 systèmes d’exploitation, d’autres intermédiaires sont possibles.
• le lait : cette production concerne environ 10% des exploitations, essentiellement présentes dans le rayon de Roquefort (Aveyron, Lozère, Tarn), les Pyrénées Atlantiques et la Corse.
Dans ces élevages laitiers, le lait permet la fabrication de fromage. Les agneaux, sont vendus non sevrés, aux alentours de 45 jours à Noël ou à Pâques, ce sont les agneaux de lait ou agneaux légers.

Dites « Ok éleveur ! »

Le temps où exploitants agricoles et Net 2.0 étaient incompatibles est bien révolu. D’autant plus lorsque l’on sait que 85% des agriculteurs utilisent internet au moins une fois par jour selon une enquête Agrinautes. Une technologie capable de répondre à toutes les questions que peuvent se poser les éleveurs, c’est l’objectif auquel répond la plateforme web. « Ok éleveur », développée par la Confédération nationale de l’élevage, les Chambres d’agriculture (APCA) et l’Institut de l’élevage. Les éleveurs peuvent désormais recevoir des informations fiables et actualisées régulièrement, permettant de les accompagner dans leurs actions et prises de décision.

« Ok Eleveur », c’est le fruit d’un travail collaboratif entre la Confédération nationale de l’élevage, les Chambres d’agriculture (APCA) et l’Institut de l’élevage. La plateforme est actualisée au quotidien par 90 experts du monde agricole. Intuitive, « OK Éleveur » permet à ses visiteurs de pouvoir gagner en rapidité en pouvant effectuer un tri parmi les thématiques qui y rayonnent : bovin viande, bovin lait, caprin, ovin viande, ovin lait, équin, veaux de boucherie. Une fois que l’on rentre dans l’espace d’une de ces 7 filières, on peut ensuite accéder à 645 fiches classées par objectif d’élevage telles que l’optimisation de la ration alimentaire d’une vache.
A la manière d’un chatbot, « OK Éleveur » permet aussi à ses utilisateurs de pouvoir poser des questions et d’être directement mis en relation avec l’un des 205 ingénieurs et conseillers locaux ou nationaux du réseau de l’Institut de l’élevage et des Chambres d’agriculture.
Enfin, la plate-forme permet de partager ses expériences à travers les différentes communautés d’éleveurs recensées via les réseaux sociaux, et de s’informer sur l’actualité des filières (conférences, porte ouvertes, formations, etc.).

Alors avis aux experts de l’élevage, rendez-vous sur « Ok éleveur » !

Environnement et élevage : une relation de tous les jours

L’impact environnemental que représente l’élevage et in fine son produit, la viande est certain, mais son évaluation demeure particulière, prenant en compte une multitude de paramètres liés à l’écosystème. Ceci, parce que l’élevage animal se pratique dans un environnement ouvert comportant à la fois des interactions provenant de la nature mais aussi des hommes qui entourent l’animal.
C’est pourquoi, la mesure de l’impact environnemental d’un élevage doit prendre en compte ce qui entre dans l’exploitation et sont des ressources pour le maintien de celle-ci (achats d’engrais, d’alimentation animale, d’énergie, d’eau…), ce qui va être exporté de l’élevage (les produits alimentaires ou les animaux élevés mais aussi les éventuelles pertes qui peuvent devenir des matières polluantes), et enfin tous les processus naturels et recyclages opérés au sein du système d’élevage, telle que la paille des céréales qui sert de litière ou bien les déjections des animaux qui par la suite pourront constituer un fumier, recyclé en engrais qui retournera au sol.
Les plantes font aussi parties de cet environnement de l’élevage. Celles-ci captent naturellement du carbone, de l’eau et de l’azote et en réémettent. Une multitude de cycles vivants a lieu et il est également nécessaire de les considérer pour avoir une vision globale de l’impact de cette production.
Vous l’aurez compris l’évaluation de l’impact environnemental du secteur de l’élevage doit prendre en compte un ensemble de critères qui relèvent dans leur majorité de l’écosystème naturel dans lequel évoluent les animaux.

Une évaluation bien plus complexe que celle d’un produit industriel, qui montre aux consommateurs à quel point écosystème et produits issus de l’élevage sont liés, entraînant un impact environnemental tout à fait relatif, voire positif !

En 2020, quelles sont les innovations du côté de l’élevage ?

Si l’année a connu son lot de difficultés, les innovations et nouvelles technologies ont continué de fleurir du côté de nos éleveurs. Voici les tendances que GRG Maison des Viandes a pu retenir du côté des nouvelles technologies qui pourront bientôt faciliter la vie de ceux qui nous font confiance.

  1. Cap sur l’IOT avec les Capteurs

Les objets connectés ou IOT ne cessent de se développer dans l’agriculture. Ceux-ci permettent d’acquérir des informations et de faire de la domotique des outils d’aide à la décision dans le domaine de l’élevage. En effet, ils permettent d’améliorer les pratiques des éleveurs, de réduire leur impact sur l’environnement et de réaliser des économies sur leur exploitation.

Parmi eux, les capteurs permettent de créer une multitude d’applications pour l’agriculture. L’accès à internet ou à un réseau mobile est indispensable pour piloter ces outils à distance dans le but de suivre son exploitation en temps réel.

Ces innovations en matière d’IOT ne sauraient avoir lieu si les éleveurs, souvent situés dans des zones reculées, ne sont pas dotés de connexions haut débit. Nul doute que l’arrivée des réseaux tels que LoRa, Sigfox ou encore Qowis vont permettre de contrebalancer les systèmes classiques de transmission GPRS, 3G, 2G et ce en garantissant une plus longue autonomie énergétique des objets et donc de faibles coûts d’exploitation.
Ces innovations sont l’assurance d’un gain certain en productivité : grâce à l’analyse des données, les éleveurs pourront suivre l’évolution de leur exploitation et ainsi améliorer leur efficacité et la rentabilité.

  • Les Outils d’aide à la décision pour changer la donne

Les objets connectés sont présents à tous les échelons des exploitations agricoles (robots de traite, compteurs à lait, surveillance d’activité pour la reproduction, etc.). Ces outils collectent automatiquement des données capitales pour la conduite de vos élevages : production, santé, comportements individuels, suivi de l’alimentation, etc.

Les Outils d’aide à la décision (OAD), dont une soixantaine sont répertoriés, visent quant à eux à garantir le niveau de productivité des cultures, avant de nourrir les animaux, sont principalement des logiciels de traitements de données qui génèrent des résultats. Les OAD se différencient selon la cible et les conseils généraux sur les bonnes pratiques. Un tiers d’entre eux sont spécifiques des ravageurs, un autre tiers concerne les maladies. Les autres balaient un spectre plus large. Ils abordent par exemple toutes les problématiques pour une même culture. Ils aident l’agriculteur à gérer les mauvaises herbes en permettant leur identification.

  • L’éleveur seul maître à bord

L’arrivée de l’intelligence artificielle et des outils d’aide aux décisions devraient permettre de franchir encore une étape supplémentaire. Pour l’heure, l’éleveur reste le seul maître à bord et doit pouvoir intégrer dans ses choix, outre les informations techniques, tous les éléments de contexte dans lequel il évolue.

Ainsi ces outils d’aide à la décision fonctionnent dès lors que l’éleveur a pris conscience qu’ils doivent être recoupés avec ses propres connaissances et analyses pour être utilisés à bon escient et ainsi assurer la fiabilité des résultats.

Eilyps, une entreprise de conseil auprès des entreprises ayant vocation à améliorer les performances des entreprises laitières mais aussi de viande et de caprins, a développé des outils innovants tels que Breeder Éco, un outil en ligne développé qui permet de suivre mensuellement les indicateurs économiques de rentabilité des éleveurs. Ainsi, chaque mois, ceux-ci peuvent savoir où ils en sont par rapport à leurs objectifs de vente.

Vous l’aurez compris, le domaine de l’élevage ne manque pas d’avenir surtout quand l’innovation entre en jeu !