La France, au sommet des productions de viande bovine

Avec un cheptel de 19 millions de têtes, la France représente le 1er producteur de viande bovine en Europe.
C’est parce que la France dispose de la réglementation la plus stricte au monde sur le plan sanitaire, de la traçabilité, du bien-être animal et environnemental, la qualité de ses viandes est largement reconnue. Et pourtant, environ 60% de la viande bovine consommée dans les établissements de restauration collective est issue de l’importation !


Né en 2014 grâce à un travail collectif associant l’ensemble des opérateurs des filières viande et le Ministère de l’Agriculture, les Viandes de France répondent au besoin de réassurance des consommateurs sur l’origine et les modes de production des produits, respectueux de l’environnement et du bien-être des animaux. C’est aussi l’assurance du respect d’un salaire minimum et d’une protection sociale pour les 600 000 personnes employées par les filières viande.


L’élevage occupe un rôle essentiel dans les territoires ruraux au sein desquels il assure, au-delà bien-sûr de l’approvisionnement alimentaire, de nombreuses contributions sur les plans économique, social et même environnemental..
Les viandes de France, une solution pour l’approvisionnement de proximité.
L’approvisionnement en viande de France implique une méthode d’achat réfléchie intégrant l’ensemble des acteurs.

Savez-vous comment renforcer l’autonomie des élevages ?

L’autonomie des élevages présente des vertus importantes sur les plans agronomiques et écologiques. Elle induit des rotations diversifiées dans les élevages (quand ils ne sont pas totalement herbagers) et un recyclage des déjections sur les exploitations (même) en engrais naturels. Ces fourrages produits sur place, apportent aux troupeaux une grande partie de l’énergie et des protéines dont ils ont besoin. Dans certains élevages en plaine, les intercultures contribuent également à l’autonomie du troupeau et à la couverture des sols.

Néanmoins, une part de la ration, notamment la partie « concentrée » constituée de céréales, de protéines végétales et de coproduits associés, est achetée à l’extérieur. Parmi ces protéines, le soja, généralement importé d’Amérique du Sud, est potentiellement issu de zones déforestées.

Pour limiter cet impact, 3 voies d’actions sont mises en place par la filière :
accroître l’autonomie protéique des exploitations, augmenter l’autonomie de la France et de l’Union européenne, promouvoir la production durable de soja.

La restauration hors domicile, ce marché à explorer pour les professionnels de la viande

Il faut d’abord savoir que l’on distingue deux types de restauration dite « hors domicile ».

On parle d’abord de la restauration dite commerciale. Elle rassemble les restaurants privés, les chaines, les fast food…avec une fonction parfois de divertissement. Elle représente près de 4 millions de repas servies /an dans plus de 180 000 établissements.

Ensuite vient la restauration collective ou à caractère social sert également près de 4 millions de repas par an dans plus de 72 000 établissements.
Elle a pour caractéristique de préparer et fournir des repas aux personnes travaillant ou vivant dans une collectivité: enfants, salariés, patients…
Elle couvre donc les secteurs de l’éducation, du monde de l’entreprise, de la santé, des loisirs, des administrations publiques…
Elle peut être gérée de deux façons :

  • soit confier la responsabilité de la confection des repas à une structure interne : il s’agit alors de la restauration collective en autogestion;
  • soit la déléguer à une entreprise de restauration collective spécialisée qui intervient alors comme un prestataire extérieur : il s’agit de la restauration collective concédée

Du fait de sa fonction sociale, son ticket moyen avoisine les 5 €. La gestion au sein de ces établissements représente donc un enjeu majeur pour ces professionnels passionnés et soucieux de pouvoir apporter le meilleur dans les assiettes.
Soumises à de nombreuses règlementations juridiques, sanitaires et nutritionnelles, elle demande également une connaissance technique poussée pour ces professionnels.
Longtemps dénigrée, cette restauration s’est petit à petit professionnalisée et revendique aujourd’hui un véritable savoir-faire.
Dans ce contexte, elle représente pour INTERBEV un marché incontournable. Elle a également une mission sociétale puisqu’elle offre à certaines couches de la population le seul de repas complet de la journée. Elle participe aussi activement à l’éducation au goût des plus jeunes.
A ce titre, les pouvoirs publics l’ont pleinement intégré dans les enjeux de la Politique d’Alimentation Nationale et accompagnent les représentants de ces professionnels dans leur démarche commune.

Le stockage du méthane chez les ruminants a-t-il encore des secrets pour vous ?

Les ruminants – bovins, ovins, caprins – ont pour spécificité de pouvoir digérer l’herbe, valorisant ainsi des terrains non labourables. En effet, ces animaux possèdent dans leur rumen (un de leurs 4 estomacs) des bactéries qui dégradent la cellulose : une fibre très solide des végétaux. Cette fermentation naturelle produit du méthane qui est émis par éructation. Or, le méthane est un gaz qui contribue à l’effet de serre. Il correspond à 5 % des gaz à effet de serre émis en France.

Fort heureusement, en contrepartie, l’herbe des prairies, consommée par les ruminants (60 à 80% de leur alimentation), capture le CO2 de l’air et le convertit en glucides (tissus végétaux) grâce à la photosynthèse. Lorsque les végétaux fanent, ce carbone est intégré et stocké durablement dans le sol des prairies. Au final, la majeure partie du méthane que les vaches rejettent, est compensée par le stockage de carbone dans le sol des prairies qu’elles pâturent.
L’élevage de ruminants permet donc de conserver au niveau national 11 millions d’hectares de prairies permanentes qui, si elles étaient labourées, relâcheraient une grande quantité de carbone dans l’atmosphère (1000 kg de carbone par hectare et par an).

Alors, convaincu des vertus des ruminants pour l’environnement ?

Production et renouvellement des métiers de la filière viande

Au coeur de ce sujet, il s’agit de maintenir le potentiel de production français et de favoriser le renouvellement des générations. Une filière d’autant plus majeure lorsque l’on prend conscience que l’agriculture et l’agroalimentaire sont essentiels à la sécurité alimentaire de notre pays.

En France, environ 80 % des viandes bovine, caprine et de veau consommées sont produites en France (44 % seulement pour la viande ovine). Toutefois ces filières connaissent des difficultés : le cheptel diminue, les installations d’éleveurs ne compensent plus les départs, les entreprises d’abattage subissent de nombreuses distorsions de concurrence en Europe, etc. L’enjeu est de pouvoir encore fournir aux consommateurs une viande française, de qualité, respectueuse des animaux et de l’environnement.

Dans ce contexte, la filière ovine a imaginé le plan Inn’ovin.
Plus concrètement, il s’agit à travers ce programme de permettre l’installation de davantage de production ovine et laitière pour satisfaire la demande et créer plus d’emplois sur l’ensemble du territoire français. Tout en garantissant, plus de revenus pour les éleveurs et de meilleures conditions de travail pour un métier plus attractif.

Alors, relevons nos manches pour soutenir les métiers qui nous animent !

Les animaux d’élevage et leur viande font-ils bon ménage avec l’environnement ?

Rappelons tout d’abord que les animaux sont des producteurs secondaires et consomment des végétaux issus de la photosynthèse. Il s’agit dans le même temps d’utilisateurs d’énergie solaire. C’est ce qui leur permettent de croître, se reproduire, produire de la viande
et du lait, etc. Ainsi, dans ce processus, il y a des « pertes » par respiration et matière non assimilée qui retournent dans les cycles naturels.
Par contre, en tant que producteurs secondaires et ruminants, les herbivores produisent des protéines et nutriments intéressants dans l’alimentation, en valorisant l’herbe de prairies et en restituant du carbone au sol. La présence d’un troupeau sur une ferme apporte de bonnes interactions avec les cultures : rotations diversifiées, présence de prairies et de haies, apport de matière organique…

Ensuite, rappelons que les ruminants émettent naturellement du méthane lié à la digestion des fourrages. Ce méthane lié à la
digestion de l’herbe est un gaz à effet de serre, mais il doit être mis en regard avec le stockage de carbone dans les prairies. Pour rappel, les herbivores sont les seuls à pouvoir valoriser l’herbe des surfaces non labourables et à maintenir des surfaces en prairies, reconnues
comme étant pourvoyeuses de nombreux services écosystémiques et patrimoniaux.

Enfin, n’oublions pas que les viandes françaises d’herbivores sont issues de systèmes herbagers et/ou en polyculture‐élevages, reconnus pour leurs bénéfices sur l’environnement. Ainsi, 65% de la viande rouge produite en France est issue d’élevages allaitants ; 80% d’herbe en moyenne est présente dans la ration bovin allaitant et l’on retrouve en moyenne chez les herbivores 90% d’autonomie alimentaire.

Plus de doute désormais sur le fait que les viandes dans notre beau pays s’accordent parfaitement avec l’environnement.